"Renan apparaît comme un médiateur, car il garde des liens constants avec l'Italie, grâce à ses voyages et à sa correspondance. Les critiques des périodiques romains suivent ses publications avec une attention remarquable. Il fait figure de guide intellectuelle, ou plûtot moral. Les Romains discernent, en effet, chez lui un mode de pensée spécifique, avec le quel ils se sentent en accord. Enrico Panzacchi note combien le philosophe est plein de foi dans l'avenir des Italiens. Il ecrit: 'Ernest Renan fut vraiment toute sa vie un ami de l'Italie...'. Il faut dire que c'est une véritable révélation de la poesie, de la couleur, de la religiosité qu'a eprouvé Renan à Rome, en 1849, comme l'expose Abel Lefranc qui lui consacre un essai. Gaspare Vallette déclare même, plus tard: "Renan a vu ce que Taine n'a pas su voir, car il a senti Rome en poète et non en logicien." L'influence considérable du séjour romain, du 28 octobre 1849 au 23 avril 1850, se lit dans les lettres qu'adresse Renan à sa soeur. Ainsi, en novembre 1849: 'Depuis mon séjour à Rome, ma bien-aimée, un immense changement s'est opéré dans toute ma manière de sentir[...]cette ville est une enchanteresse...'"
AAVV: La France et l'Italie - Polémiques et dialogues
Université de Caen - 1988
pag. 37
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